Réaction à l’intervention télévisée de Nicolas Sarkozy

Nicolas Sarkozy voulait s’adresser hier soir aux Français pour leur parler de la crise et de ses solutions, pour expliquer, convaincre et rassurer. En tant que Président de la République bien sûr. En aucun cas comme candidat à la prochaine élection présidentielle, bien qu’il n’ait cessé de défendre son mandat et de choisir scrupuleusement ses mots tout au long de son intervention.

Mais la forme ne change pas grand-chose au fond. Un nouveau plan de rigueur annoncé d’ici une dizaine de jours, 6 à 8 milliards d’euros d’économies à réaliser et une croissance revue à la baisse à 1%.

La droite a salué un discours vrai, courageux et responsable.  Quel courage en effet que de se défausser pendant près de 75 minutes en taclant l’action des socialistes d’hier et d’aujourd’hui : de l’entrée de la Grèce dans la zone euro en 2001 aux propositions de François Hollande sur le recrutement de nouveaux enseignants, en passant par les 35H ou la retraite à 60 ans, tous les malheurs de la France sont dus aux irresponsables socialistes. Quelle responsabilité en effet que d’occulter 10 ans de mandat au cours desquels Nicolas Sarkozy n’a eu de cesse de jouer son numéro de « bonimenteur », mais nos concitoyens ne sont plus dupes.

Le Président a-t-il oublié que lorsqu’il est arrivé au pouvoir, la dette était moitié moindre qu’aujourd’hui ? Ne sait-il pas que cette dette a augmenté de 471 milliard d’euros depuis 2007?  Que le déficit public est passé d’ 1.4% du PIB en 2001 à 7.5% aujourd’hui ? Nicolas Sarkozy fait fi de ses propres erreurs, notamment des cadeaux fiscaux faits aux contribuables les plus aisés, comme si la droite n’avait jamais gouverné.

Quant à l’éventuelle aide financière accordée par la Chine, elle a de quoi inquiéter à plus d’un titre. L’ingérence de la puissance chinoise dans les affaires européennes, qui plus est en sachant que l’Europe constitue le premier débouché pour les produits Chinois, peut en effet laisser craindre les contreparties qui seront demandées par Pékin.

A 6 mois de l’élection présidentielle, il est clair que cet exercice médiatique n’aura que peu convaincu des Français en mal de propositions concrètes. Ils attendent de leurs dirigeants des choix d’avenir à la fois audacieux et protecteurs. Le Parti Socialiste, et au-delà l’ensemble de la gauche, sont prêts à leur apporter des réponses.

Petitesse des arguments ou folie des grandeurs ?

Pour reprendre la main sur un espace médiatique polarisé depuis plusieurs semaines sur l’exercice démocratique inédit qu’ont été les Primaires Citoyennes, l’UMP avait promis  « une riposte argumentée sur les principales propositions du PS, sans caricature ni exagération ».

En lieu et place d’un débat pertinent comme on serait en droit de l’attendre d’une formation politique exerçant les plus hautes responsabilités, le parti majoritaire n’a su que rejouer une énième mascarade renouvelant le fantasme d’une gauche dépensière et irresponsable.

La critique, si exagérée soit-elle, ne passe pas l’épreuve d’un examen sérieux. Ainsi, dans une récente étude[1], l’Institut des Entreprises révèle une réalité bien différente des chiffres avancés par la droite.

C’est ainsi que l’UMP chiffre à 7 milliards d’euros (soit 1.4 milliards/an) la construction de 30 000 logements sociaux. Au-delà d’un chiffre fantaisiste, c’est le contenu même de la mesure qui est détourné. Il s’agit en effet de finaliser les programmes existants en les enrichissant de 30 000 logements supplémentaires/ an, soit un total de 150 000 logements sociaux neufs chaque année, pour un coût estimé à 800 millions d’euros sur 5 ans, bien loin des aberrations du parti présidentiel.

Il en va de même de la sauvegarde du service public d’éducation nationale qui ne pourra passer que par la recréation des postes injustement supprimés. Le malaise persistant dans le monde enseignant ne saurait être résolu par quelque promesse sans lendemain. Il faudra prendre les mesures qui s’imposent et celles-ci ont évidemment un coût. Mais doit-on sacrifier sur l’autel de la réduction de la dette l’éducation de nos enfants ? L’UMP a fait son choix…

Alors que le bilan catastrophique de l’UMP s’alourdit de jour en jour, avec notamment une dette de l’Etat qui a doublé depuis 2002 et un déficit public qui représente près de 7.5 % du PIB (contre 1.4% en 2011), la droite a beau jeu de pointer les supposées intentions dépensières du PS quand celle-ci devrait enfin s’attacher à formuler des réponses concrètes aux problèmes des Français.

Rendez-vous en 2012 !


[1] http://www.debateco.fr/sites/default/files/imagesweb/documents/111020_chiffrage_PS_all.pdf

Objectif : Mai 2012

Les Primaires passées, tous les regards sont maintenant tournés vers le printemps prochain. Les 22 avril et 6 mai 2012, nous aurons l’occasion unique d’engager notre pays dans la voie d’un changement tant attendu et si nécessaire.

Ces Primaires Citoyennes ont été une étape décisive. Elles ont d’abord mis en lumière la formidable mobilisation des militants, des sympathisants et au-delà, de tout le peuple de gauche, venu nombreux – plus de 2.5 millions de votants en France, 80 000 en Gironde – pour désigner leur candidat à l’élection présidentielle et lui apporter une solide légitimité.

Au-delà de la victoire d’un homme, c’est avant tout celle de la démocratie qu’a consacré ce scrutin inédit.

Tout au long de la campagne, les 6 candidats du Parti Socialiste et du PRG ont su proposer des débats de qualité, au-delà de leurs différences, autour de propositions crédibles résolument tournées vers l’avenir et apportant de vraies réponses aux préoccupations quotidiennes des Français.

L’ampleur de la médiatisation suscitée par les Primaires illustre d’ailleurs l’impatience de nos concitoyens, désireux de voir naître une alternative.

Il nous reste aujourd’hui 6 mois avant le 1er tour de l’élection présidentielle, 6 mois cruciaux pendant lesquels la mobilisation devra s’amplifier pour que 2012 soit enfin l’année du changement.

D’ici là, le rassemblement de la gauche doit se concrétiser car c’est la condition nécessaire de notre victoire. En Gironde,  nous comptons lui donner tout son sens.

En route pour 2012 !

Ludovic Freygefond, Premier secrétaire fédéral du Parti Socialiste en Gironde, se félicite du

« nouveau succès rencontré ce week-end pour le second tour des primaires citoyennes »

voyant à travers les près de 80 000 votants un

« signe clair du profond changement attendu par les Français en 2012 ».

«  Nous avons montré que nous étions prêts à répondre aux grands défis face auxquels la droite a échoué, prêts à répondre aux vraies préoccupations des Françaises et des Français. Ce soir, nous sommes une alternative crédible et déterminée »

a lancé le responsable socialiste.

Il a par ailleurs salué la belle victoire de François Hollande, arrivé en tête avec près de 60% en Gironde,

« un candidat qui incarne ce changement attendu par nos concitoyens et derrière qui j’appelle tous les électeurs des primaires à se rassembler »

L’élu socialiste a également tenu à souligner la campagne de Martine Aubry et son score réalisé au second tour, plus de 40% en Gironde.

« Notre dynamique de rassemblement va s’affirmer et s’élargir encore »

a estimé Ludovic Freygefond, avant de conclure :

« La gauche a rendez-vous avec l’histoire en 2012, nous n’avons pas le droit de le manquer ! »

La Droite Populaire a-t-elle peur de la démocratie ?

Ludovic Freygefond tient à condamner avec fermeté les propos tenu par Jean-Paul Garraud, dans un communiqué de presse de la Droite Populaire, qui considère :

« que pour s’assurer un succès de participation, les socialistes ont fait voter les mineurs et les immigrés (y compris clandestins !) […] et  demande avec insistance ce qu’il adviendra du fichier des votants entre les deux tours, s’il a bien été détruit immédiatement et sous quel contrôle ? »

« Ces propos sont scandaleux, aucun débat ne peut justifier de telles accusations gratuites et sans fondements»

s’indigne le Premier Secrétaire Fédéral.

Ludovic Freygefond a tenu à rappeler la volonté de la gauche d’associer les étrangers aux décisions de l’avenir de la France, ainsi qu’aux mineurs qui atteindront la majorité d’ici ‘élection présidentielle, à travers un processus d’inscription sur liste complémentaire tout à fait encadré.

Il ajoute que

« les listes seront détruites devant huissier une fois le résultat du scrutin rendu public à travers un dispositif validé par la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) ».

« Face au succès du 1er tour des primaires la Droite Populaire cherche à distiller un climat de paranoïa et d’intimidations auprès des Français », juge Ludovic Freygefond. Et de s’interroger : « Ces déclarations ridicules sont-elles davantage le fruit du racisme ou de la peur de la démocratie ? Sûrement des deux. »