Lancement de la campagne des européennes à Bordeaux

Ce matin, Virginie ROZIERE, à la tête d’une liste PS-PRG, Eric ANDRIEU, Laurence HARRIBEY et Renaud LAGRAVE, candidats aux élections européennes sur la liste de la circonscription « Grand Sud-Ouest », étaient présents ce lundi 14 avril à Bordeaux pour lancer officiellement la campagne.

De nombreux élus et responsables politiques girondins, parmi lesquels Alain ROUSSET, Député et Président de la Région Aquitaine, Gilles SAVARY, Député de la Gironde et Ludovic FREYGEFOND, Premier Secrétaire Fédéral, étaient présents pour les soutenir. Ces derniers ont insisté sur l’importance de l’ancrage territoriale d’une liste au sein de laquelle les compétences pallient largement le déficit de notoriété. Les élu(e)s de la liste se consacreront par ailleurs pleinement à leur mandat.

Virginie ROZIERE a d’abord rappelé les objectifs principaux de cette élection : « porter la voix des électeurs du Sud-Ouest et faire élire Martin Schulz à la présidence de la Commission européenne » avant de préciser « c’est au niveau européen que sont gérés les grands défis du monde de demain ».

Eric ANDRIEU a insisté quant à lui sur la nécessité de « modifier en profondeur la politique de l’Union Européenne ». « La politique européenne actuelle est un échec. L’Union Européenne compte 26 millions de chômeurs et 120 millions d’européens vivent sous le seuil de pauvreté » a-t-il précisé avant d’ajouter : « le mandat européen n’est pas un mandat de touristes. Nous sommes des élus certes à faible notoriété mais fermement engagés en faveur d’une Europe qui défende l’emploi, l’égalité et la justice sociale. »

Enfin, Laurence HARRIBEY, la candidate girondine, a ré-affirmé son engagement en faveur « une Europe du quotidien, de la proximité, du projet ». A l’inverse des « élus hors-sol », elle revendique son ancrage au territoire girondin, en tant que Maire d’une commune rurale du Sud Gironde, parallèlement à un investissement européen de plus de 30 ans.Elle souligne que « l’envie des citoyens de renouvellement et de compétence doit s’allier à la capacité des élu(e)s de faire émerger un projet et un mouvement social européens ». Avant de conclure « les enjeux d’aujourd’hui, démocratiques, démographiques, économiques et énergétiques se jouent au niveau européen ».

Motion du Conseil Fédéral de la Gironde

Le Conseil Fédéral du Parti Socialiste de la Gironde a souhaité réagir suite au revers subi par le Parti Socialiste à l’occasion des élections municipales de mars 2014.

Ce scrutin a été marqué par une abstention record, largement due à la démobilisation de l’électorat de gauche. Avec lui, c’est nombre de nos concitoyens qui ont clairement manifesté leur déception face à une politique trop éloignée des engagements présidentiels, marquant ainsi une  incompréhension  des mesures prises par le Gouvernement.

Cette incompréhension s’explique également par le manque de lisibilité, d’explication et de sens donné à l’action gouvernementale. Ce vote exprime aussi la volonté d’une rénovation et d’un renouvellement politiques.

Il démontre également que la question du non-cumul, que ce soit dans le temps ou dans les fonctions, doit être rapidement approfondie et que le processus de désignation de nos candidats doit mieux respecter les attentes sociétales.

Dans ce contexte, le Parti Socialiste doit reprendre toute sa place et son Premier Secrétaire mettre en œuvre les attentes militantes. En tant que Parti majoritaire, il ne peut se résumer à une simple courroie de transmission de la politique gouvernementale. Il a vocation à retrouver son rôle de laboratoire d’idées, de pierre angulaire d’un dialogue constructif voir parfois critique avec les gouvernants.

Pour cela la parole et la formation militante doivent être remises au cœur de notre fonctionnement. En interne d’abord, il est essentiel que les sections constituent la force vive de notre parti et non de simples chambres d’enregistrement. Elles doivent elles même évoluer pour mieux prendre en compte les attentes citoyennes.

En ce sens, la Fédération de la Gironde a pleinement conscience du rôle qu’elle doit jouer et des efforts qu’elle doit réaliser à son échelle.

Enfin, la défiance grandissante à l’égard de la parole politique doit nous alerter. Elle provoque un décrochage démocratique, républicain et politique. Le poids des mots ne doit pas être sous-estimé. En gagnant la bataille des mots nous gagnerons celle des idées. Cette approche implique un langage de vérité et une volonté d’élever la conscience collective par l’éducation populaire, pour restaurer une véritable écoute et un débat citoyens. Cette exigence est à traduire rapidement par les actes.

Nous attendons de ces constats et propositions une nouvelle ambition du Parti Socialiste, fondée sur une animation  et des échanges décentralisés inexistants aujourd’hui.

Il y a urgence. Nous en sommes tous convaincus.