Élections législatives, désignations 10e circonscription

Suite au communiqué de presse de Philippe Buisson, Maire de Libourne et Président de la CALI, relatif à la situation sur la 10e circonscription de la Gironde, Thierry Trijoulet, Premier Secrétaire Fédéral, tient à rappeler qu’aucune décision définitive n’a pour le moment été prise quant au gel de cette circonscription pour les désignations des candidat(e)s socialistes aux élections législatives.

« Une commission électorale fédérale doit se réunir ce soir et examinera la situation. Quoi qu’il en soit, le dernier mot reviendra au Bureau National qui doit se tenir le 21 novembre. Toute précipitation et tout emballement ne préfigurent donc en rien de la décision finale, et des suites qui seront données»

précise le responsable politique. Avant d’ajouter :

« Tout doit être mis en œuvre pour que la démocratie militante puisse s’exercer dans la 10e circonscription au même titre que dans l’ensemble des circonscriptions girondines, en responsabilité politique et dans la sérénité, conformément à la volonté du Conseil Fédéral ».

Jeudi de la Fédé #7 « Éducation populaire »

Les « Jeudis de la Fédé » reprenaient ce jeudi 17 novembre, après la pause du mois d’octobre en raison de la tenue de l’Université de l’Engagement, pour une 7e édition sur la rive droite à l’invitation de la section de Bassens.

Thierry Trijoulet, Premier Secrétaire Fédéral, a introduit la soirée et remercié tout particulièrement Emilie Coutanceau, Secrétaire fédérale à la vie militante, animation fédérale et sections, et l’ensemble du Secrétariat Fédéral pour leur implication dans l’organisation de ce temps fort de la vie militante girondine.

Après que le Maire Jean-Pierre Turon ait pris la parole pour accueillir les militants dans sa commune, c’est Alexandre Rubio, Secrétaire de la section locale qui a lancé le débat sur la thématique : « Territoires, jeunesse et citoyenneté : l’éducation populaire est-elle toujours d’actualité ? »

Manuel Dias Vaz, Président de la Ligue des Droits de l’Homme Bordeaux et Président de l’association Passage à l’art amorce son propos en évoquant la crise démocratique dans le monde et le tournant nationaliste en Europe, qui menace la démocratie. Face à la montée du Front National et de l’abstention, il encourage à résister et à continuer à se battre, regrettant que les partis politiques se soient engagés dans une voie gestionnaire, tournant le dos à l’éducation populaire. C’est justement cette éducation populaire à laquelle M. Dias Vaz souhaite redonner un rôle essentiel. Il s’agit de remettre l’Homme au cœur du débat sociétal et ne pas le considérer seulement comme un consommateur ou un électeur, rappelant que le rôle des politiques est de servir et non pas de se servir. Il convient par ailleurs de redonner du rêve, de ne pas s’enfermer dans des schémas pour ne pas laisser au bord du chemin ceux de nos concitoyens qui ne croient plus en la politique.

Julien Lemarchand, Directeur d’Habitant Jeunes des Hauts de Garonne, a ensuite présenté sa structure et le contexte dans lequel elle évolue. Il a d’abord rappelé que l’éducation populaire, éducation de tous par tous autour de l’émancipation, de la conscientisation et de la transformation sociale, était un formidable outil au regard des carences qui peuvent parfois émaner des sphères scolaire et familiale. Beaucoup de jeunes sont aujourd’hui touchés par le chômage, les emplois précaires et doivent parfois aider leurs parents chez qui ils vivent de plus en plus tard. Tout ceci ne créé pas de conditions favorables à la prise d’autonomie. Il existe par ailleurs de nombreuses contradictions dans la manière dont la puissance publique s’adresse aux jeunes. Les politiques publiques les cantonnent dans une vision consumériste, avec la mise en place de « dispositifs descendants », là où eux sont au contraire en demande de participation. Les logiques de territoire les enjoignent à la mobilité alors qu’ils n’en ont pas les moyens. Dans ce contexte, le réseau associatif est essentiel. L’objectif d’Habitat Jeunes est d’ailleurs de casser la logique institutionnelle, en proposant une co-gestion avec les jeunes.

Ahmed Serraj est lui Directeur de Boulevard des Potes. Il dénonce un phénomène de gentrification qui relègue une partie des citoyens dans les territoires périphériques et ne créé pas le maillage nécessaire à un accès satisfaisant pour tous aux droits, à la culture, à l’éducation…

Il interroge la notion de citoyenneté en 2016, regrettant que les extrêmes occupent un espace laissé libre. Il constate une réelle difficulté à incarner et à porter les valeurs de la République, alors que les partis politiques ne jouent plus leur rôle de lieu de transmission et que le collectif fait défaut dans la proposition d’une vision du monde. Certes il y a eu des amorces, comme Nuit Debout, mais il n’existe pas de lieu pour repenser un référentiel commun et remettre au cœur des réflexions les valeurs de la République. Ahmed Serraj alerte également sur la nécessité d’offrir de la reconnaissance à nos jeunes. Il ne faut pas laisser dire aux jeunes qu’ils n’ont ni filiation ni avenir en France, quand d’autres (Daesh notamment) leur donnent de l’importance. Face à ces drames, nous ne devons laisser ni la droite ni les extrêmes s’approprier la question de l’identité française, et ne pas se contenter de caler nos discours sur les leurs sans proposition alternative.

Enfin, Stéphane Brunel, Président de la Ligue de l’Enseignement Gironde, conclu cette série d’interventions en mettant en relief la place de la Ligue de l’Enseignement dans l’éducation populaire. Revenant sur quelques personnages clés qui ont marqué l’histoire de cette Ligue, tels Jean Macé, Léon Bourgeois et Ferdinand Buisson, il insiste sur la promotion du sport, de l’intergénérationnel, de l’expression culturelle et du numérique, entre autres, dans la démarche d’éducation populaire. Il indique d’ailleurs que la notion de citoyenneté numérique est à interroger assez rapidement. Enfin, l’éducation populaire pour lui doit aujourd’hui

« promouvoir un individu complet, en passant par une grammaire élémentaire de l’existence ».

Les échanges riches et engagés avec les nombreux militants présents ont tourné autour du ré-enchantement de la politique, de la fabrique de citoyenneté mais ont aussi permis d’ouvrir sur d’autres débats, autour du racisme ou encore d’une nécessaire révolution culturelle pour faire évoluer notre imaginaire collectif.

Les militants ont une nouvelle fois pu se retrouver autour d’un apéritif dinatoire convivial.

Université de l’Engagement de la Nouvelle-Aquitaine

Un peu plus de 300 militants et sympathisants étaient présents ce samedi 29 octobre au Rocher de Palmer à Cenon pour participer à l’Université de l’Engagement de la Nouvelle-Aquitaine. Etant la 7e au plan du calendrier national, cette Université de l’Engagement a été une des plus fréquentées.

La matinée était consacrée aux travaux en atelier. Les ateliers thématiques autour du bilan et des projets ont mobilisés de nombreux militants, attentifs et intéressés par les prises de parole autour de l’emploi, de l’agro-écologie, des questions sociales ou encore des projets de la droite pour notre pays. Nous remercions d’ailleurs une nouvelle fois l’ensemble des intervenants pour leur disponibilité et la qualité de leurs interventions. Deux ateliers, relatifs aux réseaux sociaux et aux « primaires citoyennes », abordaient plus précisément les enjeux opérationnels des échéances à venir.

Après un déjeuner convivial, deux séances plénières ont ponctué l’après-midi. La question des inégalités en France a longuement été abordée lors de la « Controverse », en partenariat avec la Fondation Jean Jaurès.

Enfin, Thierry Trijoulet, Premier Secrétaire Fédéral de la Gironde, Alain Rousset, Président de la Nouvelle-Aquitaine et Jean-Christophe Cambadélis, Premier Secrétaire National ont, lors de leurs discours de clôture, appeler au rassemblement et à l’unité pour contrer l’ensemble des droites.

Législatives 2017 – 3e circonscription de la Gironde

Suite aux postures plus ou moins menaçantes de Monsieur Noël Mamère, député sortant apparenté « Vert » de la 3e circonscription de la Gironde, et élu depuis plus de 20 ans avec le soutien actif du Parti Socialiste et l’investissement régulier des militants socialistes locaux, la Fédération du Parti Socialiste de la Gironde par la voix de son 1er Fédéral, Thierry Trijoulet, souhaite apporter quelques précisions et déclare :

« Qu’en dehors des procédures prévues par notre parti, aucune personne extérieure à notre organisation n’est légitime pour décider qui est apte ou pas à le représenter lors des prochaines législatives sur telle ou telle circonscription. »

La position de la Fédération Socialiste de la Gironde, adoptée en Conseil Fédéral le 26 septembre dernier, prenant en compte 6 circonscriptions réservées uniquement pour des candidates, est de soumettre l’ensemble des 12 circonscriptions de la Gironde au vote des militants, prévu le 8 décembre prochain.

Thierry Trijoulet rajoute :

« Notre Fédération considère la décision du Conseil National du 2 octobre 2016 de geler 3 circonscriptions dans notre département comme provisoire et nous avons bon espoir de voir la situation évoluer très prochainement, c’est-à-dire le dégel pour le vote militant du 8/12/2016. »