Le modem, simple courant de l’UMP ?

Ludovic Freygefond, Premier secrétaire du Parti Socialiste girondin, s’est étonné du pacte local élaboré en coulisse entre le numéro 2 du gouvernement de Nicolas Sarkozy et le Modem girondin dans la perspective des prochaines élections cantonales.

« Faisant fi de l’avis de leurs militants, l’UMP et le Modem soulignent encore une fois leurs accointances : en Gironde le parti centriste reste sous perfusion de l’UMP »

analyse le Premier secrétaire fédéral.

« N’y a-t-il pas une vraie contradiction à dénoncer la réforme territoriale et à pactiser ensuite avec le numéro 2 du gouvernement ? » s’interroge le responsable socialiste.

Ludovic Freygefond,
Premier secrétaire fédéral

Retour sur la réforme des collectivités locales

La réforme des collectivités territoriales est une sérieuse menace pour l’organisation démocratique et décentralisée de notre pays, et marque la volonté de recentralisation de l’État. La création de « conseillers territoriaux » va entraîner la réduction de moitié du nombre d’élus siégeant dans les assemblées départementales et régionales, les éloignant de leurs bases et contribuant à compliquer un peu plus l’organisation actuelle, faute de la simplifier.

Déjà amputées d’une partie de leurs ressources avec la suppression de la taxe professionnelle, les communes, comme les autres collectivités, vont se voir restreindre leurs compétences, alors même que les efforts financiers et en terme de service public qui leur sont demandés ne cessent de croître.

Cette réforme risque donc d’aggraver les inégalités entre les territoires et de priver les collectivités de leurs moyens d’action.

Les grands points de la réforme

  • Création des conseillers territoriaux qui remplaceront à partir de 2014 les conseillers régionaux et généraux (réduisant leur nombre de moitié), et qui siègeront donc à la fois au Conseil Régional et au Conseil Général. Ils seront élus au scrutin uninominal à deux tours avec un seuil de maintien au second tour égal au moins à 12,5% des inscrits.
  • La clause de compétence générale, maintenue pour les communes, sera supprimée pour les départements et les régions à partir du 1er janvier 2015. Les compétences demeurent partagées entre les régions, les départements et les communes en matière de sport, de tourisme et de culture.  L’interdiction des financements croisés (cumul de financement département-région) devrait également entré en vigueur à cette date, sauf adoption préalable d’un schéma régional.
  • La carte de l’intercommunalité devra être achevée au 1er juin 2013.  A partir du 1er janvier 2013, le préfet pourra contraindre au regroupement intercommunal. Le seuil pour créer une communauté urbaine passe de 500.000 à 450.000 habitants, et de 50.000à 30.000 habitants pour une communauté d’agglomération, si celle-ci comprend le chef lieu du département.
  • Une nouvelle catégorie d’établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre est créée : les métropoles. Elles pourront regrouper des communes d’un seul tenant et sans enclave représentant au moins 500.000 habitants, et auront la possibilité, sous certaines conditions, d’exercer certaines compétences de la Région, du Département ou de la commune. Les futurs élus de ces entités seront « fléchés » lors des élections municipales.
  • De nouvelles communes pourront être créées par fusion de deux communes existantes. Cela nécessitera l’accord de tous les conseils municipaux concernés ou, à défaut, le vote d’une majorité des électeurs de chacune de ces communes.

Les étapes du vote de la réforme
Le rapport Attali de janvier 2008 et le  rapport Balladur, remis au Président de la République en mars 2009, constituent les prémices de la réforme des collectivités. Toutefois, le texte dans sa forme actuelle ne reprend que partiellement les préconisations de ces deux rapports.

  • 18 décembre 2009 : l’adoption du projet de loi de finance 2010 valide la suppression de la taxe professionnelle.
  • 5 février 2010 : adoption du texte en première lecture au Sénat, par 174 voix contre 155.
  • 8 juin 2010 : adoption du texte modifié par plusieurs amendements en première lecture à l’Assemblée Nationale, avec les seules voix de l’UMP. Le PS, le PC et les Verts ont voté contre, le Nouveau Centre s’est abstenu.
  • 8 juillet 2010 : au Sénat, adoption à 2 voix près en 2e lecture du texte radicalement modifié, s’agissant du mode d’élection du futur conseiller territorial et de a nouvelle répartition des compétences entre communes, département et régions.
  • 28 septembre 2010 : adoption du texte, qui revient sur les modifications faites par le Sénat, en 2e lecture à l’Assemblée Nationale, par 299 voix contre 241.
  • 3 novembre 2010 : réunion de la commission mixte paritaire
  • 17 novembre 2010 : la réforme territoriale est définitivement adoptée par le Parlement, après le vote de l’Assemblée nationale. 258 députés se sont prononcés pour, 219 contre.
  • 9 décembre 2010 : le Conseil Constitutionnel valide la réforme, mais censure toutefois la répartition des conseillers.

Congrès des Maires : un rendez-vous manqué pour Nicolas Sarkozy

« Alors que le Maire de Paris avait ouvert ce congrès en rappelant quelques principes nécessaires aux relations de confiance, au respect et à la solidarité entre l’État et les collectivités, le Président de la République a répondu par un ton donneur de leçon, par le chacun pour soi et par la défiance en réaffirmant l’affaiblissement de l’autonomie des collectivités. »

C’est en ces termes que Ludovic Freygefond, Premier Secrétaire Fédéral du Parti Socialiste girondin, a qualifié les propos tenus hier par le chef de l’État lors du 93e congrès des Maires à Paris.

Des propos qui, loin de rassurer les maires sur une réforme brouillonne et inefficace, n’ont fait qu’accentuer leurs inquiétudes :

« Pour la 1ère fois j’ai vu un Président de la République sifflé par les maires de France, c’est je crois révélateur d’un profond malaise auquel Nicolas Sarkozy reste indifférent »

a souligné le responsable socialiste.

« Nicolas Sarkozy a cherché à justifier sa politique en illustrant avec de faux chiffres de faux problèmes. Face à des maires responsables qui subissent déjà de plein fouet les contraintes budgétaires, c’est à la politique fiscale de l’État de cadeaux aux plus riches qu’il faut s’attaquer pour réduire les déficits »

rajoute Ludovic Freygefond, qui estime par ailleurs que Monsieur Sarkozy aura été pour le moment

« le Président du chômage, des inégalités, et de la recentralisation ».

Ludovic Freygefond,
Premier Secrétaire Fédéral

Désignation des candidats PS aux élections cantonales

A la suite des Conseils fédéraux du 30 septembre et du 15 novembre, le Parti Socialiste a désigné ses candidats aux élections cantonales de mars prochain.
Les candidatures des cantons de Libourne, de Castelnau de Médoc et de Saint Laurent Médoc ont été validées hier soir lundi 15 novembre :

Canton de Libourne :

Le Conseil fédéral avait acté que ce canton serait réservé à une candidature femme en cas de non-représentation de Gilbert Mitterrand, conseiller général sortant.

  • Titulaire : Isabelle HARDY, adjointe au Maire de Libourne
  • Suppléant : Frédéric MALVILLE

Canton de St Laurent Médoc :

  • Titulaire : Christophe BIROT, Maire d’ Hourtin
  • Suppléant : Florence DARRACQ

Canton de Castelnau de Médoc :

  • Titulaire : Pascale GOT, députée du Médoc (désignée le 30 septembre)
  • Suppléant : Jean-Claude DURRACQ

Vous trouverez, ci-joint, le détail des candidatures pour l’ensemble des cantons renouvelables en mars 2011.

Ludovic Freygefond, Premier Secrétaire Fédéral

Hervé Gillé, Secrétaire Fédéral chargé des Elections

Bertrand Dubois, Secrétaire Fédéral adjoint chargé des Elections

CANTON CANDIDAT TITULAIRE CANDIDAT REMPLACANT
ARCACHON PEYRUTIE MARLENE GRANET MAURICE
AUDENGE GAUBERT CHRISTIAN CESSY CLAUDINE
AUROS ZAGHET FRANCIS NEGRE AGNES
BEGLES RAYNAUD JACQUES BARRIERE ANNETTE
BELIN BELIET NUCHY VINCENT GOUARD NADINE
BORDEAUX II DELAUNAY MICHELE non confirmé
BORDEAUX VI RESPAUD JACQUES LEVEQUE MARYSE
BORDEAUX VIII DESAIGUES BEATRICE RENOUST GILLES
BOURG-SUR-GIRONDE JEAN-JEAN MAX JUNIN NATHALIE
BRANNE MUR CHRISTIAN FAURE MARIE CHRISTINE
CADILLAC MORENO GUY HERREYRE DANIELE
CADILLAC LATAPY MICHEL MAJESTE GUILLEMETTE
CAPTIEUX GLEYZE JEAN-LUC GREGET FREDERIQUE
CARBON-BLANC MADRELLE PHILIPPE KORJANEVSKI NICOLE
CASTELNAU-DE-MEDOC GOT PASCALE DURRACQ JEAN CLAUDE
CENON DAVID ALAIN GARRIGUE SYLVIE
FLOIRAC SOUBIE JEAN PIERRE BRUN FREDERIQUE
GUITRES MAROIS ALAIN GANTCH CHANTAL
LA BREDE FATH BERNARD MARTINEZ CORINNE
LIBOURNE HARDY ISABELLE FREDERIC MALVILLE
MERIGNAC II FERGEAU JACQUES SAINT MARC CECILE
MONSEGUR DUSSAUT BERNARD PAREJA FLORENCE
PAUILLAC HOURNAU SEBASTIEN SAINTOUT MICHELLE
PESSAC I MONCOUCUT EDITH DESPUJOLS PHILIPPE
PUJOLS SALLETTE MARIE-EMILIE PAULETTO PATRICE
SAINT-CIERS-SUR-GIRONDE PLISSON PHILIPPE BELLAN-HERAUD LYDIA
SAINT-LAURENT-MEDOC BIROT CHRISTOPHE FLORENCE DARRACQ
SAINT-SYMPHORIEN CARREYRE PHILIPPE GIACOBBI MARIE JOSE
SAUVETERRE DE GUYENNE BARBE DANIEL PUYO JOCELYNE
TALENCE SAVARY GILLES NEDELEC GRESLARD DENISE
VILLANDRAUT DEXPERT ISABELLE BRETEAU PATRICK

 

Victoire historique de la gauche unie à Bruges

Ludovic Freygefond, Premier secrétaire du Parti socialiste girondin, s’est félicité de la victoire de la liste emmenée par Brigitte Terraza, avec près de 42 % des voix au second tour de l’élection municipale anticipée de Bruges.

Avec une participation en hausse par rapport au premier tour,

« les Brugeais ont témoigné de leur volonté de voir l’équipe à la tête de la Ville profondément remaniée, ils ont souligné aussi leur souci d’apaisement »

analyse le responsable socialiste.

« Brigitte Terraza incarne une gauche unie, ouverte, elle s’appuiera sur la diversité des compétences que l’on retrouve dans son équipe, une équipe ouverte à la société civile, une équipe qui saura représenter tous les habitants de Bruges »

lançait dimanche soir Ludovic Freyefond à l’annonce des résultats.

« Le Parti socialiste a fait le bon choix en soutenant Brigitte Terraza, un choix qui n’était pourtant pas évident pour tous il y a encore deux mois » a-t-il rappelé, avant de conclure « Nous avons une vraie dynamique collective sur l’agglomération et l’ensemble du département, nous sommes au travail depuis plusieurs mois, tout cela est de bon augure pour la suite ».

Ludovic Freygefond,
Premier secrétaire fédéral