La PAC (Politique Agricole Commune)
Lors du dernier Conseil Européen de février 2013, le budget de la PAC a été globalement préservé pour les agriculteurs français.
Pour la France, l’enveloppe globale de la PAC pour la période 2014-2020 devrait être maintenue à un niveau proche de la période actuelle (- 4 % environ) , soit 56 milliards d’euros constants pour l’ensemble des 2 piliers, aides directes aux agriculteurs et développement rural. L’évolution constatée sur le 1er pilier est compensée par une revalorisation du 2ème pilier.
La France a défendu avec ténacité le principe et l’ampleur du verdissement apportant de vrais services environnementaux à la société et confortant la légitimité de la PAC.
Le Ministre de l’Agriculture, Stéphane LE FOL, a soutenu fortement, par ailleurs, la surprime de l’aide aux 50 premiers hectares de chaque exploitation agricole. Cette mesure améliorera les revenus des agriculteurs exploitant moins de 100 hectares, soit 420 000 agriculteurs sur les 500 000 encore en place sur le territoire national. Ce dispositif aidera en particulier les productions qui nécessitent des besoins importants de main-d’œuvre comme la production légumière et fruitière, ainsi que l’élevage, laitier notamment.
La France a constamment défendu le renforcement des moyens de la politique de développement rural, essentielle pour la relance de l’activité et l’emploi dans les territoires ruraux. En France, cette dotation sera mobilisée au service de l’emploi, de l’élevage notamment, dans les zones les plus fragiles et pour accompagner les agriculteurs dans la nécessaire transition écologique.
Au travers de ces deux piliers de la PAC, c’est l’encouragement à une évolution des modes de production vers des systèmes plus autonomes et plus durables.
- Ø Pour que la PAC ne devienne pas en France et en Europe synonyme de «Petit Agriculteur Condamné »,
ces mesures doivent s’inscrire et se mettre en œuvre de manière très volontariste dans les nouvelles orientations de la politique agricole que le Ministre, Stéphane LE FOL, proposera dans la future loi d’avenir à l’automne.
Si après 50 ans d’existence, la PAC a atteint son objectif d’autosuffisance alimentaire européenne, c’est au prix d’une population active agricole en chute continue, qui ouvre désormais la porte à une agriculture de producteurs mondiaux et de négoce de terre.
La PAC continue de verser inégalement la plus grande masse de subventions publiques à un nombre restreint d’agriculteurs, principalement les grandes exploitations agricoles, le plus souvent céréalières, et par ricochet à toutes les activités satellitaires que sont les intermédiaires et la grande distribution.
Dans ce contexte, les agriculteurs céréaliers bénéficient aujourd’hui de deux avantages par rapport aux éleveurs : un prix et une productivité du travail plus importants. L’aide à l’hectare ne permet pas de corriger cette tendance. C’est ce rééquilibrage qu’il faudra rechercher par une aide spécifique à l’agriculture d’élevage.
Il faudra aussi soutenir les viticulteurs artisanaux, garants de la gestion de l’espace rural et de la qualité des paysages. Pourront-ils longtemps encore travailler à perte sans soutien direct ?
Enfin, l’effort devra aussi porter sur un investissement bien ciblé, notamment sur l’agro-écologie, sur la formation pour une meilleure adéquation demande/emploi, et trouver un contrat avec les banques pour un retour spécifique sur l’emploi et l’aide aux entreprises.
La tâche qui s’annonce pour le Ministre de l’agriculture et pour le gouvernement ne sera pas des plus faciles. Après le débat sur le budget au parlement européen, Stéphane LE FOLL mènera la négociation sur le contenu de la PAC pour définir, en concertation avec les syndicats agricoles et tous les acteurs concernés, les choix de mise en œuvre au niveau national .
La mobilisation de tous les acteurs nationaux, mais aussi, et surtout locaux, s’impose pour faire avancer ces nouvelles orientations, concrètement et durablement.
- Ø La commission « agriculture, viticulture, forêt » de la fédération proposera aux militants et à tous les acteurs locaux de la Gironde un programme de débats, de réflexions et de propositions, à définir lors de la première réunion, aboutissant, à terme, à l’élaboration d’une plateforme fédérale. Cette première réunion vous sera proposée au mois d’avril 2013.
Cette dernière décennie, n’ont fait que les démanteler : fermeture de l’antenne CCI (Chambre de commerce et d’industrie), fermeture du tribunal, menace de fermeture de l’hôpital et de la sous-préfecture, désertification médicale… Le sentiment de délaissement a laissé place à la montée en puissance des idées populistes du Front National qui a fait de gros scores dans certaines de nos communes aux dernières élections.
Aujourd’hui, la population attend de bénéficier d’un même niveau de services qu’à la ville, notamment grâce à l’acte III de la décentralisation qui sera mis en place par notre gouvernement, et du soutien que l’état devra nécessairement apporter aux collectivités territoriales pour la mener à bien.