Le Premier Ministre dresse le bilan de cette première année de quinquennat

A la veille des vacances parlementaires, et alors que la fin de la première année de quinquennat se profile, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, dresse un premier bilan de cette année écoulée.
Retrouvez son intervention au Palais Bourbon ci-dessous :

Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur Philippe Martin,

Je voudrais vous remercier particulièrement. Vous êtes premier vice-président du groupe socialiste aux côtés de Bruno Leroux. Et je voudrais vous remercier pour le travail constant, la disponibilité.

Vous me connaissez Monsieur le député, et vous savez qu’on me reproche parfois une certaine retenue. Cette retenue je la revendique, parce que c’est pour moi une manière de respecter non seulement vous Mesdames et Messieurs les députés de tous bords politiques, mais d’abord une certaine idée de la manière de respecter les Françaises et les Français.

Aujourd’hui, un an après ou presque jour pour jour, l’installation de ce gouvernement, je voudrais vous dire ma fierté du travail que nous avons accompli ensemble au service du redressement du pays.

Je suis fier de vous le dire, Mesdames et Messieurs les députés de la majorité, parce que nous l’avons fait ensemble. C’est pour moi aussi l’occasion, visite après visite de terrain, après les rencontres multiples avec les Françaises et les Français, de rendre hommage à nos concitoyens qui sont conscients des défis que nous avons à relever, et qui participent par leur effort, leur intelligence, leur esprit d’initiative, c’est eux aussi, avec eux, que je voudrais saluer en cet instant.

Mesdames et Messieurs les députés, rares sont les gouvernements qui ont engagé en si peu de mois autant de réformes. Je voudrais en citer trois.
La première, et le défi à relever n’est pas le moindre, c’est celui du sérieux budgétaire, parce que le sérieux budgétaire c’est la garantie de notre souveraineté et de notre indépendance. Cela demande là aussi du courage, mais avec vous je l’assume.

Et puis, nous avons engagé la bataille pour l’emploi. C’est à travers le pacte de compétitivité, c’est à travers toutes les mesures pour l’emploi, c’est à travers la négociation qui s’est traduite par une loi qui va être votée dans quelques heures, sur la sécurisation des parcours professionnels. Parce que la bataille pour l’emploi et d’abord de la jeunesse, c’est la bataille centrale, c’est la bataille pour l’avenir.

Et en même temps, et c’est la troisième réforme que je voudrais évoquer, l’économie n’est pas tout. Nous avons voulu faire avancer la société vers de nouveaux droits, et hier vous l’avez voté solennellement, c’est le mariage pour tous.

Mesdames et Messieurs les députés, ce n’est que la première étape, ce n’est que la première année. Tous les chantiers sont ouverts et ils vont continuer, avec la même méthode, c’est-à-dire la méthode juste, la méthode du courage, la méthode volontaire mais en même temps, une méthode qui n’est pas brutale, qui est celle du dialogue, qui est celle du compromis, qui est celle de la négociation.

Alors je voudrais évoquer seulement trois chantiers que vous allez entreprendre dans deux semaines après l’interruption des travaux du Parlement.

Le premier, c’est la vie quotidienne des Français, c’est le chantier du logement pour tous, c’est le chantier de la rénovation thermique, c’est le chantier de la consommation, c’est-à-dire le chantier du pouvoir d’achat pour tous les ménages. Et puis c’est la jeunesse. Vous avez tout juste commencé mais il faut l’approfondir, il faut le réussir, c’est le chantier de la refondation de l’école et de la formation professionnelle. Et puis enfin, c’est encore le chantier de la rénovation de la vie publique : transparence, cumul des mandats, mais aussi égalité des droits entre les hommes et les femmes.

Mesdames et Messieurs les députés, le redressement de la France est engagé. Il demande du temps, il demande du courage, il demande de l’abnégation. Ma fierté n’est pas que la mienne, la fierté c’est la vôtre. Et c’est pourquoi aujourd’hui je vous exprime, Mesdames et Messieurs, ma reconnaissance la plus profonde. Parce que, ensemble, nous sommes au service de la France.

Et comme le disait François Hollande dans son discours du Bourget : « la France n’est pas le problème, la France est la solution ». C’est en réformant notre modèle social et républicain que, non seulement, nous allons le faire prospérer, nous allons le faire vivre encore longtemps. Cela demande en effet des réformes, c’est ce que nous faisons, mais nous le faisons, nous, au service de la France !