Départ à la retraite d’Armando

Hier soir, nombre de camarades étaient présents à la Fédération à l’occasion du départ à la retraite d’Armando. Un moment évidemment empreint d’humilité et d’émotion au souvenir du parcours ô combien singulier du militant exemplaire qu’est Armando.
Matthieu Rouveyre, Sandrine Doucet et Philippe Madrelle, entre autres, se sont succédés à la tribune pour rendre hommage à une vie d’engagement et de dévouement et remettre à Armando les médailles du Parti Socialiste, de l’Assemblée Nationale et du Conseil Général.
Figure emblématique et incontournable de la Fédération de la Gironde depuis 30 ans, Armando nous manquera pour son accent, son enthousiasme, et tous ces petits riens qui donnent de l’importance au quotidien et qui font que quasiment chaque militant de cette Fédération a un souvenir particulier avec lui.
La victoire de l’équipe de France n’a fait qu’ajouter un peu plus d’entrain à cette soirée qui n’en avait toutefois pas besoin pour se poursuivre dans la bonne humeur autour d’un verre de l’amitié.
Retrouvez ci-dessous l’intégralité du discours prononcé par Philippe Madrelle, Président du Conseil Général, à cette occasion :

Chers collègues élus,
Chers camarades,
Chers amis,
Nous voici réunis autour de toi, mon cher Armando, pour partager ces instants chargés d’émotion qui marquent ton départ à la retraite, après trente ans passés au service de la Fédération du Parti Socialiste de la Gironde.
Le temps passe à une telle vitesse… J’ai du mal à croire qu’il s’est déjà écoulé trois décennies depuis le moment où tu es devenu permanent à la Fédé et que le temps soit venu pour nous tous de ne plus te voir tenir ce rôle si important.
C’est très difficile de m’adresser à toi, sans me sentir moi-même très ému, touché au fond du cœur de savoir à quoi ressemble ton lumineux parcours, tes engagements, cette vie qui fait de toi un homme tout à fait exceptionnel.
Chers amis, chers camarades, on ne rencontre pas une personnalité comme Armando deux fois, dans son existence.
Nous sommes nombreux, ici, à apprécier ton magnifique accent, ta bonne humeur, ta façon toute personnelle d’apprécier et d’analyser les événements.
Nous sommes quelques uns aussi à connaître ton chemin, ton parcours de vie qui rejoignent largement la grande histoire, celle qui fait de certaines femmes, de certains hommes des héros de la liberté.
Pour ceux de nos camarades qui n’en auraient que des échos, permets-moi, mon cher Armando, de revenir sur quelques étapes de ton voyage de militant qui peut tous nous inspirer, un périple fait de joies et de douleurs, de nostalgie et d’enthousiasme pour les idées toujours nouvelles qui viennent tout bousculer.
Tu as donc vu le jour au Chili, à Témuco, dans une famille d’agriculteurs, tes parents étant propriétaires terriens et travaillant vaillamment pour élever leurs sept enfants.
Dès l’âge de seize ans, tu adhères au Parti Socialiste chilien et, deux ans plus tard, tu es élu tout jeune Conseiller Municipal du village où tu vis, avec ta famille : Curacautin.
Bientôt brillant élève à Sciences Po, tu ne tardes pas à diriger un influant syndicat étudiant mais l’élection de Salvador Allende, à la Présidence de la République, le 4 novembre 1970, va marquer un tournant essentiel pour toi comme pour tant de tes compatriotes.
Durant cette période, baptisée Unité Populaire, en tant que membre de l’organisation du Parti Socialiste chilien, tu prends la responsabilité de nombreuses activités de la formation politique au pouvoir.
Au niveau syndical, membre de la « Central Unica » des travailleurs chiliens, tes actions sont également très remarquées, en particulier au sein de la fédération syndicale des travailleurs de la santé.
Malheureusement survient le coup d’état du 11 septembre 1973, l’avènement de Pinochet et le début d’une période terrible pour des millions de Chiliens.
Après avoir combattu arme à la main les putschistes, tu dois entrer dans la clandestinité comme de nombreux membres du Parti Socialiste et de proches du Président Allende.
C’est à cause d’une délation que tu es fait prisonnier et envoyé dans les geôles du dictateur dont nombre d’ennemis du régime ne sortiront pas vivants.
Naturellement, la prison publique de Santiago est associée à différents centres de torture et le pire ne t’est pas épargné, ni le siège électrique, ni l’immersion dans l’eau pas plus qu’un simulacre d’exécution pour te soutirer des informations sur tes camarades qui vivent cachés.
Ton immense courage, ton silence qui nous rendent, ici, ce soir, tous admiratifs et humbles, te valent d’être condamné à dix ans de prison par un tribunal militaire.
Malgré la vie quotidienne insupportable, tu auras l’occasion de croiser, dans ta prison, le Général Bachelet, père de Michelle Bachelet, future Présidente… Tu échangeras même avec lui quelques passes de basket.
Ta peine est heureusement revue et tu peux accéder à l’exil politique par décret, à condition de trouver un pays d’accueil et un visa. Tes grands-parents maternels étant français et ayant émigré au Chili, c’est la France qui va t’accueillir.
A Paris, au siège du Parti Socialiste, tu es reçu avec chaleur et amitié par le Premier Secrétaire, François Mitterrand, et le camarade chargé des relations internationales, Lionel Jospin… Nous sommes tous loin, à ce moment là d’imaginer que nous côtoyons un futur Président de la République et un prochain Premier Ministre.
Tu rejoins ensuite Nîmes puis Montpellier avant que la mutation de ta compagne d’alors ne te fasse t’installer à Bordeaux.
De votre union naîtront tes trois enfants, ta fierté, Gabriel, aujourd’hui, technico-commercial, Pascal, étudiant en anthropologie et géographie, et Tatiana, future hôtesse de l’air.
A Bordeaux, si le poste de permanent du Parti Socialiste va t’occuper puissamment, tu n’en abandonnes pas pour autant ton travail en lien avec le Chili où tu te rendras d’ailleurs, clandestinement, plusieurs fois, pendant la dictature.
Tu n’auras de cesse de sensibiliser tes camarades girondins à la situation de ton pays d’origine et de tisser des liens insécables entre nous.
C’est naturellement avec un immense bonheur que tu auras vu le Chili enfin rendu à la démocratie, à travers un processus auquel tu auras pris part très directement.
Nous nous souvenons de l’inauguration de la Maison de la culture latino-américaine inaugurée en présence de l’épouse de Salvador Allende, Hortensia.
Nous sommes nombreux à nous rappeler aussi la naissance du jumelage entre Mérignac, Concepcion et la région de Bio-Bio, lié à tant de personnalités que nous aimons, François Mitterrand, bien sûr, Pierre Mauroy mais aussi Jorge Arrate entre autres…
Car, au gré des diverses activités politiques et culturelles que tu as conduites pour nous, pour ouvrir les horizons de notre Parti à celui de ton pays, tu nous as permis de rencontrer tant de grands noms chiliens.
Permets-moi de citer Isabel Allende, Ricardo Nuñez, le Général Poblete Sergio ou encore l’ambassadeur du Chili en Espagne, Gabriel Valdes.
Il serait difficile, ici, de décrire par le menu tous tes engagements locaux et internationaux mais, mon cher Armando, si nous t’apprécions tant, si ton nom et surtout ton prénom sont associés à tant d’initiatives, c’est que durant trente ans, tu n’as cessé d’agir avec un militantisme et une générosité dont les jeunes générations ne peuvent que s’inspirer.
Tu es, entre autres, à l’origine du Festival latino-américain de Biarritz, tu as mené deux missions de la première importance avec des parlementaires et des responsables de la Ligue des Droits de l’Homme. Le Député Maire de Mérignac, notre ami Michel Sainte-Marie t’a même confié une mission pour que soit accueillie l’équipe de football du Chili, lors de la Coupe du Monde de 1998.
Ici, au Parti Socialiste de la Gironde, où tu auras vu passer non loin d’une dizaine de Premiers Secrétaires fédéraux, tant de camarades, d’élus d’hier, d’avant-hier et d’aujourd’hui, tu as toujours été d’une très grande disponibilité, d’une immense bienveillance.
Je sais, mon cher Armando, que, même si tu es très sollicité, tu n’oublieras jamais la Fédé que tu as durablement marquée et je ne pourrais me résoudre à ne plus te voir régulièrement.
Pablo Neruda a écrit dans son livre majeur Les Hauteurs de Machu Picchu : « Je suis peuple, peuple innombrable. J’ai dans ma voix la force pure pour traverser le silence et germer dans les ténèbres ».
Merci, merci mille fois, mon cher Armando d’avoir tant donné, d’être le porte-drapeau de cette poésie qui, en donnant toute son ampleur à la voix du peuple nous guide vers la lumière de la fraternité !

Philippe MADRELLE

Motion du Conseil Fédéral de la Gironde

Le Conseil Fédéral du Parti Socialiste de la Gironde a souhaité réagir suite au revers subi par le Parti Socialiste à l’occasion des élections municipales de mars 2014.

Ce scrutin a été marqué par une abstention record, largement due à la démobilisation de l’électorat de gauche. Avec lui, c’est nombre de nos concitoyens qui ont clairement manifesté leur déception face à une politique trop éloignée des engagements présidentiels, marquant ainsi une  incompréhension  des mesures prises par le Gouvernement.

Cette incompréhension s’explique également par le manque de lisibilité, d’explication et de sens donné à l’action gouvernementale. Ce vote exprime aussi la volonté d’une rénovation et d’un renouvellement politiques.

Il démontre également que la question du non-cumul, que ce soit dans le temps ou dans les fonctions, doit être rapidement approfondie et que le processus de désignation de nos candidats doit mieux respecter les attentes sociétales.

Dans ce contexte, le Parti Socialiste doit reprendre toute sa place et son Premier Secrétaire mettre en œuvre les attentes militantes. En tant que Parti majoritaire, il ne peut se résumer à une simple courroie de transmission de la politique gouvernementale. Il a vocation à retrouver son rôle de laboratoire d’idées, de pierre angulaire d’un dialogue constructif voir parfois critique avec les gouvernants.

Pour cela la parole et la formation militante doivent être remises au cœur de notre fonctionnement. En interne d’abord, il est essentiel que les sections constituent la force vive de notre parti et non de simples chambres d’enregistrement. Elles doivent elles même évoluer pour mieux prendre en compte les attentes citoyennes.

En ce sens, la Fédération de la Gironde a pleinement conscience du rôle qu’elle doit jouer et des efforts qu’elle doit réaliser à son échelle.

Enfin, la défiance grandissante à l’égard de la parole politique doit nous alerter. Elle provoque un décrochage démocratique, républicain et politique. Le poids des mots ne doit pas être sous-estimé. En gagnant la bataille des mots nous gagnerons celle des idées. Cette approche implique un langage de vérité et une volonté d’élever la conscience collective par l’éducation populaire, pour restaurer une véritable écoute et un débat citoyens. Cette exigence est à traduire rapidement par les actes.

Nous attendons de ces constats et propositions une nouvelle ambition du Parti Socialiste, fondée sur une animation  et des échanges décentralisés inexistants aujourd’hui.

Il y a urgence. Nous en sommes tous convaincus.

Laurence Harribey présente sa candidature aux élections européennes

Laurence Harribey a présenté ce lundi 16 décembre à la presse, sa candidature aux prochaines élections européennes, en présence de parlementaires et de membres du Secrétariat Fédéral girondin.

Elle a insisté sur son engagement politique solidement ancré au territoire girondin et à la région aquitaine, mais aussi et surtout sur son expérience en matière de politiques européennes (Secrétaire générale d’une ONG européenne pendant 10 ans, enseignante chercheure spécialisée sur les politiques européennes) et sur son combat de longue date en faveur d’une Europe garante de la cohésion sociale et de la solidarité territoriale.

Ludovic Freygefond, Premier Secrétaire Fédéral, a ré-affirmé l’importance pour le département de la candidature de Laurence Harribey, en 3e position sur la liste inter-régionale Sud Ouest, alors que la Gironde n’a pas été représentée lors des deux précédentes mandatures.

Le Sénateur Alain Anziani a pour sa part défendu une candidature « de proximité et de compétence ». Au-delà d’une large implication professionnelle et associative autour des enjeux relatifs à l’Union Européenne, Laurence Harribey est en effet très ancrée dans le paysage politique local en tant que Maire d’une commune rurale, Présidente de Communauté de Communes et députée suppléante.

Gilles Savary, Député de la 9e circonscription de la Gironde, a enfin rappelé l’importance de faire triompher un véritable projet social-démocrate en Europe face au danger d’une « Europe des populismes ».

Disparition de Nelson Mandela

Après avoir illuminé le monde par sa sagesse, Nelson Mandela s’est finalement éteint au soir du 5 décembre 2013, à l’âge de 95 ans.

Leader de l’ANC, emprisonné durant 27 ans puis Prix Nobel de la Paix en 1993 et 1er Président noir de l’Afrique du Sud de 1994 à 1999, le héros de la lutte anti-apartheid que son peuple appelait affectueusement « Madiba » aura milité toute sa vie pour la paix et l’égalité entre les Hommes.

Le monde perd un des plus grands humanistes de l’Histoire, qui n’a cessé de placer l’Homme au cœur de son combat, en y sacrifiant sa propre liberté.

Il perd aussi et surtout un homme simple, juste et courageux, un symbole de tolérance et de respect de l’autre.

Lui qui n’a jamais voulu être considéré comme un saint a reçu un hommage unanime, élevé au rang d’icône et de symbole au même titre que Gandhi ou Martin Luther King.

Ludovic Freygefond, Premier Secrétaire Fédéral de la Gironde, adresse au nom de tous les socialistes girondins ses plus sincères condoléances à la famille de Nelson Mandela et à l’ensemble du peuple sud-africain.

Séminaire du samedi 16 novembre 2013 – Préparation des Municipales

Samedi 16 novembre 2013, plus de 200 militants étaient présents à la salle des associations de Mérignac pour participer à un séminaire de formation et de préparation aux élections municipales.

Les candidat(e)s 1ers des socialistes, les équipes de campagne, ainsi que les secrétaires et trésoriers des sections ont pu assister à plusieurs interventions autour notamment des comptes de campagne, de la communication en période électorale, de la réforme des modes de scrutin ou encore du porte-à-porte.

Les documents relatifs aux différentes interventions sont disponibles en version numérique à la Fédération, n’hésitez pas à nous les demander !