2e tour des cantonales : une victoire de la gauche rassemblée

Sur les 27 cantons détenus par la gauche, tous ont été gagné les 20 et 27 mars dernier.
5 conseillers généraux avaient déjà été réélus dès le 1e tour :

  • Jean-Luc GLEYZE (Captieux), qui détient le score le plus important avec 81.24% des voix
  • Bernard DUSSAUT (Monségur), avec  67.81% des voix est réélu au premier tour comme en 2004
  • Isabelle DEXPERT (Villandraut), avec 63%
  • Philippe CARREYRE (Saint Symphorien), avec 62.15%
  • Philippe PLISSON (Saint Ciers sur Gironde), avec 50.24% des voix

Au second tour, tous les conseillers généraux sortants ont été réélus :

  • Christian GAUBERT (Audenge) : 56,62%
  • Vincent NUCHY (Belin-Beliet) : 63.67%
  • Jacques RESPAUD (Bordeaux 6) : 64.85%
  • Max JEAN-JEAN (Bourg) : 60.21%
  • Christian MUR (Branne) : 51.76%
  • Philippe MADRELLE (Carbon-Blanc) : 73.98%
  • Alain DAVID (Cenon) : 73.82%
  • Jean-Pierre SOUBIE (Floirac) : 71.22%
  • Alain MAROIS (Guîtres) : 59.80%
  • Bernard FATH (La Brède) : 66.39%
  • Jacques FERGEAU (Mérignac II) : 65.96%
  • Sébastien HOURNAU (Pauillac) : 59.82%
  • Edith MONCOUCUT (Pessac 1) : 71.73%
  • Gilles SAVARY (Talence) : 63.63%

Sur le très médiatisé canton de Bordeaux 2, Michèle DELAUNAY parvient à conserver son siège pour 45 voix. Une belle victoire alors que la droite et Alain Juppé en particulier mettaient un point d’honneur à reconquérir ce canton qu’ils avaient perdu en 2004.

5 nouveaux conseillers généraux socialistes entrent au Conseil Général : sur le Canton de Castelnau, Pascale GOT, Députée du Médoc, remporte 68.19% des suffrages. A Libourne, Isabelle HARDY sort elle aussi vainqueur de son duel avec le Front National (63.69%).
A Auros, Francis ZAGHET succède à Martine FAURE avec 56.83% des voix. Christophe BIROT recueille 65.19% des suffrages sur Saint Laurent Médoc. Enfin, à Cadillac, Guy MORENO bat le candidat du Front de Gauche Lionel CHOLLON, qui s’était maintenu contre l’avis de son parti, et est élu à 56.15%.
Les cantons de Bordeaux 8, Pujols et Sauveterre ont malheureusement été conservés par la droite. Félicitations toutefois à Béatrice DESAIGUES (41.01%), Marie-Emilie SALLETTE (46.16%) et Daniel BARBE (48.37%), qui ont réalisé de très beaux scores dans des cantons difficiles et ancrés à droite de longue date.
A Bègles, Jean-Jacques PARIS (FG) est réélu avec le soutien de l’ensemble de la gauche, suite au retrait de Jacques RAYNAUD (PS), conséquence d’un accord national passé entre le PS, le Front de gauche, EELV, le MRC et le PRG.

Par ailleurs, et si tous les duels opposant des socialistes au Front National ont été remportés par les premiers, la montée du parti d’extrême droite ne doit pas être minimisée.

Ce scrutin est riche en enseignements. D’abord, les Français font confiance au Parti Socialiste et à la gauche, qui est arrivée majoritaire dans de nouveaux départements, et notamment celui des Pyrénées Atlantiques. Cette victoire ne doit toutefois pas occulter que de nombreux Français, désabusés par un gouvernement qui ne répond en rien à leurs préoccupations et ne cesse de dégrader leur conditions de vie, se sont tournés vers l’extrême droite.

La désillusion -de nombreux électeurs de droite notamment- est confirmée par la défaite de l’UMP, sanctionnée par un vote contestataire, mais également par l’abstention, au-delà de la méconnaissance du rôle des conseils généraux et du manque d’information civique à l’occasion de cette élection cantonale.

A un peu plus d’un an de l’élection présidentielle, l’enjeu pour le Parti Socialiste est de combler ce déficit de crédit de la politique dans son ensemble, et de conforter sa capacité de rassemblement autour d’un projet novateur et ambitieux.

Prochain rendez-vous le 28 mai, pour la Convention Nationale du projet !

2nd tour des élections cantonales : victoire du Parti Socialiste en Gironde

« Yves d’Amécourt s’était fixé pour objectif de gagner 3 à 8 cantons en Gironde, pour l’UMP ce soir c’est un grand chelem à l’envers ! »

s’est exprimé Ludovic Freygefond, Premier secrétaire fédéral, au soir du second tour des élections cantonales.

« En Gironde, et notamment dans les 6 cantons où le FN était présent au 2nd tour, les candidats Parti Socialiste ont su créer une dynamique de rassemblement de la gauche et convaincre les électeurs que le parti de la haine et de la xénophobie ne propose aucune solution aux problèmes des Français ».

« Nous avons su remporter les 27 cantons déjà détenus par la gauche dont 5 où de nouveaux candidats se présentaient (Isabelle Hardy à Libourne, Pascale Got à Castelnau, Francis Zaghet à Auros, Christophe Birot à Saint Laurent et Guy Moreno à Cadillac), j’y vois là l’adhésion au projet que nous avons porté ainsi qu’un fort rejet du gouvernement »

a analysé Ludovic Freygefond. Et de lancer :

« Michèle Delaunay remporte à Bordeaux une grande victoire, elle pour qui Alain Juppé avait taillé un accord sur mesure avec le Modem et envoyé toutes les forces dans la bataille. C’est un revers cinglant pour le ministre d’État, cela remettra-t-il en question sa candidature aux législatives en 2012 ? »

Avant de conclure sur les répercussions nationales du scrutin de dimanche :

« Cette élection est une étape décisive sur la route de 2012, elle marque une victoire du PS et une poussée inquiétante du FN, qui s’est d’ailleurs trouvé un nouvel agent de communication en la personne de Claude Guéant, soufflant sur les braises du FN avec des propos peu dignes d’un ministre de la République. Nous avons une grande responsabilité de remporter l’élection de 2012, notre parti est au travail avec primaires et projet pour les Français à l’ordre du jour de ces prochaines semaines. »

Entre les deux tours, les enjeux du scrutin

En menant depuis de trop nombreuses années une politique irresponsable de division, d’affaiblissement des territoires, de casse des acquis sociaux et de coupe des moyens des politiques publiques les plus élémentaires, l’UMP est en grande partie responsable de l’inadmissible montée du FN lors du 1er tour des élections cantonales.

Premier tour qui a par ailleurs conforté la position du PS, fort de plus de 25% des suffrages au niveau national (plus de 46% pour l’ensemble des partis de gauche). Qui dès lors peut encore prétendre que la gauche en général, et le PS en particulier, ne représente pas une alternative crédible ? Il est clair que les Français ont souhaité, au-delà des enjeux locaux de ce scrutin, adresser un message de « ras-le-bol » au gouvernement et manifester par la même leur besoin de changement, leur besoin d’une politique qui soit réellement à leur écoute.

La forte abstention (56%), démontre elle aussi l’urgence de rapprocher le politique de la population. Et résulte notamment de l’absence de communication à grande échelle du gouvernement sur cette élection, pourtant essentielle. A noter par ailleurs que pour la première fois, cette élection cantonale n’est liée à aucune autre.

Car le Département est au cœur du quotidien de chacun. Chef de file de l’action sociale, il est également compétent en matière d’enseignement (collège), d’aménagement, de transport et constitue un partenaire de premier plan des acteurs institutionnels locaux.

Les enjeux du second tour ? En Gironde, conforter la Majorité Départementale de Philippe Madrelle et donner ainsi au Conseil Général les moyens de continuer d’agir au quotidien en faveur de l’emploi, de l’éducation, de la solidarité et des services publics.

Les candidats de la gauche seront tous solidaires au second tour dans les cantons concernés pour faire barrage au Front National et porter les valeurs d’une république solidaire.

1e tour des élections cantonales 2011 : tour d’horizon des candidats socialistes

Les candidats réélus au 1er tour :

  • Jean-Luc GLEYZE (Captieux), qui détient le score le plus important avec 81.24% des voix
  • Bernard DUSSAUT (Monségur), avec  67.81% des voix est réélu au premier tour comme en 2004
  • Isabelle DEXPERT (Villandraut), avec 63%
  • Philippe CARREYRE (Saint Symphorien), avec 62.15%
  • Philippe PLISSON (Saint Ciers sur Gironde), avec 50.24% des voix

Les candidats au second tour :

Six cantons verront au second tour un duel PS-FN. A Carbon-Blanc, Philippe MADRELLE, aurait pu, avec 53.19%, être ré-élu au 1er tour mais il pâtit de la faible participation (40.09%). Pour être élu au premier tour, il faut en effet, outre la majorité absolue, recueillir les suffrages d’au moins 25% des inscrits. C’est également le cas d’Alain DAVID (Cenon), qui obtient 52.96% des suffrages.

Pascale GOT (Castelnau de Médoc) avec 39.17%, Isabelle HARDY (Libourne) avec 32.71%, Sébastien HOURNAU (Pauillac) avec 42.34% et Jean-Pierre SOUBIE (Floirac) avec 40.34% des voix, seront eux aussi opposés à un candidat frontiste au second tour.
De nombreux conseillers généraux sortant se trouvent en situation de ballotage favorable pour le second tour. C’est le cas de Jacques RESPAUD(Bordeaux 6) avec 36.67%, de Christian GAUBERT (Audenge) avec 35.52%, de Francis ZAGHET (Auros) avec 41.29%, , de Vincent NUCHY (Belin-Beliet) avec 41.74%, de Max JEAN-JEAN (Bourg) avec 35.32%, de Christian MUR (Branne), avec 30.26%, de Bernard FATH (La Brède) avec 42.58%, d’Edith MONCOUCUT (Pessac I) avec 46.62%, d’Alain MAROIS (Guîtres) avec 39.73%, de Gilles SAVARY (Talence) avec 43.09%, Jacques FERGEAU (Mérignac II) avec 38.29%

Les candidats Guy MORENO (Cadillac) avec29.60%, Christophe BIROT (Saint Laurent Médoc) avec 44.78% sont également en position de ballotage favorable.

Sur le canton de Bordeaux 2, Michèle DELAUNAY n’est dévancée que de 70 voix par la candidate UMP et a donc de bonnes chances pour le second tour.

Sur le canton de Bordeaux 8, particulièrement ancré à droite, Béatrice DESAIGUES réalise un bon score (27.28%) et espère pouvoir compter au second tour sur le report des voix de gauche.
A Pujols, Marie-Emilie SALLETTE sera également au second tour avec 33.54% des voix.

Daniel BARBE (Saint Symphorien) empêche quand à lui la réélection du conseiller général sortant UMP et se maintient au second tour avec 34.44% des voix.

A Bègles, Jacques RAYNAUD, qui obtient 27.73% des voix, se retire au second tour en faveur de Jean-Jacques PARIS, selon l’accord passé au niveau national pour soutenir les candidats de gauche arrivés en tête.

Malheureusement, Marlène PEYRUTIE (Arcachon) ne sera pas au second tour mais réalise toutefois un très bon score dans un canton quasi imprenable, où le conseiller général sortant UMP a été réélu dès le premier tour. Il en de même pour Bruno TAUZIN sur le canton de Saint-Macaire où le conseiller général sortant est en ballotage favorable pour le second tour.

Pour le second tour, soutenons plus que jamais les candidats socialistes et la gauche, pour renforcer la Majorité Départementale !

Déclaration commune du PS, du PCF, d’EELV, du PRG et du MRC

Les Français ont placé les candidats de gauche et les écologistes largement en tête des élections cantonales.

Ils ont voulu, par leur vote, signifier une fois de plus leur rejet des choix politiques de Nicolas Sarkozy et sanctionner l’échec du gouvernement. Notre économie ne sort pas de la crise, notre environnement continu de se dégrader, le chômage ne diminue pas, le pouvoir d’achat régresse, les inégalités progressent et notre République est abimée.
L’abstention de millions d’électeurs sanctionne le décalage croissant entre les urgences sociales et les réponses apportées par le Gouvernement.
Les Français ont également montré leur soutien aux politiques locales menées par la Gauche et les écologistes qui jour après jour soutiennent l’emploi dans les territoires avec des politiques innovantes socialement et respectueuses de l’environnement, et défendent les services publics locaux.
Aujourd’hui, plus que jamais, la gauche et les écologistes ont une grande responsabilité. Toutes nos forces doivent être utilisées pour amplifier dimanche prochain le vote du premier tour.
Il faut dimanche prochain un maximum de d’élu-es de gauche et écologistes.
Nous appelons toutes les forces de gauche, les écologistes, les démocrates et les républicains à se rassembler dans tous les départements, à se mobiliser et à s’unir pour battre la droite et l’extrême droite au deuxième tour de l’élection cantonale, derrière les candidats de gauche et écologistes arrivés en tête au premier tour.
Au-delà, nous savons que notre responsabilité est de construire une politique alternative globale et cohérente à la politique de la droite pour porter l’espoir d’une alternance politique en 2012.